entretien avec Hervé Bourhis

En 1970, après de longs mois de tensions et de désaccords, la nouvelle devient officielle : les Beatles se séparent. Une nouvelle vie commence pour Paul McCartney. Et pas pour le meilleur. Son heure de gloire semble passée, et sa notoriété dans le monde de la pop n’est plus ce qu’elle était. Pourtant, en quelques années, il parvient à se réinventer en réalisant des albums surprenants et inventifs. Une fois encore, son exceptionnelle créativité se confirme.

Hervé Bourhis transmet sa passion pour McCartney dans « Paul », une bande dessinée captivante, imaginative et richement documentée.


Le projet
“Il y a eu plusieurs choses ces dernières années, de nouveaux éléments qui m’ont donné envie de creuser.”

Une vie après les Beatles
“Après les Beatles, ça a été très compliqué pour McCartney de rebosser avec des grands musiciens de son statut. Il avait trop souffert avec les Beatles à cause de ça. Les dernières années, ça a été l’enfer. Pas de négociations en permanence, donc il ne voulait pas ça. Donc effectivement, il a trouvé des musiciens inconnus, c’était plus simple, c’était des salariés.”

Des anecdotes et une grande histoire
“Chacune de ces petites anecdotes cumulées ont du sens. Effectivement, je n’ai parlé de choses que si ça a apporté un truc important dans le récit ou dans la compréhension du personnage.”

Inspiration
“J’ai des amis aussi ces dernières années, qui ont fait des livres qui ont dû m’inspirer. Magali Le Huche qui a fait Nowhere Girl où elle raconte son propre rapport aux Beatles quand elle était enfant.”

Des couleurs et un récit flamboyant
“C’est la version la plus fluo qu’on a choisi… il fallait aller trop loin je pense. Et le bouquin a été remarqué aussi grâce à ça. Donc on a eu raison.”

Le bénéfice du doute
“Le doute à chaque page, tout le temps. Pas assez pour me tétaniser, pour m’empêcher de bosser. Mais je ne savais pas du tout quel accueil j’allais avoir. Il est très bon, mais c’est une surprise.”

Une envie de normalité
“Il a toujours eu le fantasme de retrouver une vie normale, ce qu’il n’a jamais pu avoir. C’est impossible. Quand on a fait partie des Beatles, c’est terminé.”

‘Paul’. Hervé Bourhis. Casterman