Entretien avec Didier Tronchet
Didier Tronchet (Première dame, Le chanteur perdu, Le meilleur ami de l’homme) revient sur son enfance et son parcours, en se concentrant particulièrement sur la figure de sa mère, une femme pudique et discrète qui, pourtant, a fini par se confier à son fils. C’est enfin l’occasion pour lui de tout consigner dans un cahier à spirale.
Dans cette bande dessinée, l’auteur explore, avec le souhait d’une grande sincérité, la manière dont ses souvenirs familiaux et les non-dits ont nourri son imaginaire et influencé ses œuvres passées. Peut-être en se rappelant son passé de journaliste, il tente de démêler le vrai du faux dans son histoire, mêlant humour et introspection.
Didier Tronchet nous ouvre ‘Le Cahier à spirale’.
Le projet du récit
« J’espère bien que cet album, comme les autres, parle aussi du lecteur. Moi, je n’ai pas envie de raconter ma vie pour le plaisir. J’espère simplement que le lecteur y trouvera l’écho de ses propres questionnements.
Raconter sa vie familiale
« Quand j’ai commencé un peu à chercher à poser des questions, j’ai senti encore une fois des réticences dans la famille. Et ce verrou qui a sauté grâce à ma mère a été vraiment un moment très particulier où j’avais le sentiment de devoir raconter cette histoire avec honnêteté. »
Réalité et fiction
« Films, légendes, contes, livres, bandes dessinées, cette forme de fiction nous aide à dépasser cette réalité. »
Sortir des cases
« D’autres personnes l’ont fait avant moi. Je pense à Marc Antoine Mathieu qui invente des façons de lire la bédé à l’envers dans un sens puis dans l’autre. C’est formidable. Mais il y en a d’autres encore qui ont joué avec ça et avec beaucoup plus d’audace que moi. Pour moi c’était nouveau et c’était très fort de m’embarquer là dedans avec le lecteur. »
‘Le cahier à spirale’. Didier Tronchet. Dupuis