Entretien avec Florence Cestac

Après « Le Démon de midi » publié en 1996, celui “d’après-midi”, et ensuite “du soir”, Noémie est confrontée à celui de “mamie”.
Le temps passe, mais rien n’arrête l’héroïne de Florence Cestac. Elle est toujours drôle, jamais méchante, et raconte son époque, sans l’édulcorer. Bienvenue dans l’étrange monde du grand âge. Cela valait la peine d’attendre.

Florence Cestac évoque “Le démon de mamie”.

Noémie et ses démons
“J’ai fait le premier dans la rage parce que je l’ai vécu : je me suis fait larguer à 40 ans. Donc plutôt que de pleurer dans mon coin, j’en ai fait un album qui a très bien marché et qui a été adapté au théâtre, et qui a fait un film. Et donc c’est mieux qu’une thérapie, ça coûte moins cher et ça rapporte de l’argent.”

Faire rire sans blesser
“Celui qui a pris plus de temps à faire, c’est “Le démon de midi”, Le premier. J’ai fait cinq scénarios avant de trouver le bon. Parce qu’ au début, c’était un truc très revanchard. Les mecs, tous des cons, tous des salauds. Etc. C’était très brutal. Et le deuxième, c’était larmoyant. Il fallait trouver un truc qui fasse rire et pleurer en même temps.”

Du vécu
« Je ne raconte pas de conneries. C’est majoritairement des trucs que j’ai vécus. Alors les gens me disent « mais t’exagères » , Je leur dis que non . Par exemple les rencontres sur les sites internet , les deux-trois anecdotes que je raconte sont des choses que j’ai vécues. »

La couverture
« J’étais à un passage clouté, je l’ai traversé. Devant moi, il y avait une mamie et je baissais un peu les yeux. Je me suis dit : mais elle est là ma couverture. J’avais le chien, les poireaux, tout. »

Vieillir avec la bande dessinée
« Ma génération a inventé la bande dessinée adulte.Je me souviens très bien au départ, une bande dessinée, c’était pour les enfants et pour les ados. Et puis on a inventé la bande dessinée adulte. Et bien on arrive au grand âge, la BD pour le grand âge, il n’y a pas de raison de s’arrêter. »